Forme et résistance dans un certain cinéma tunisien

Conférence International, Culture
le  25 mars 2019Grenoble - Centre ville
Ikbal Zalila, chercheur en études cinématographiques à l'Université de la Manouba, se positionnera politiquement et esthétiquement dans les marges du cinéma tunisien pour envisager en compagnie de certains cinéastes la question de la résistance avec ce credo qu’elle trouve son origine dans la forme.
Ikbal Zalila reviendra brièvement sur l’histoire du cinéma en Tunisie, du politique et de sa représentation, de ruptures réelles et fantasmées, de la modernité précoce de certains films fondateurs au ronron naturaliste qui a sévi pendant deux décennies avec ça et là quelques éclaircies.

Le conférencier n’abordera pas "l’image de" - l’enfant, la femme, le musulman, l’arabe... - dans les films tunisiens. Ikbal Zalila ne souhaite en effet pas donner dans le culturalisme ou le psychologisme négateur de l’art et les cahiers des charges thématiques sagement intériorisés par des cinéastes restés prisonniers de la mission qu’on leur a assignée : celle de s’exprimer peu importe comment. C’est justement ce « Comment » qui sera au centre de sa réflexion, mais pour ce faire un changement de perspective s’impose.

C’est donc délibérément dans les marges du cinéma tunisien qu’il se positionnera car c’est depuis ces marges que les films, les plus singuliers, les plus radicaux, ont vu le jour et rendu possible une (re)naissance de l’amour pour un certain cinéma tunisien.

Ikbal Zalila est professeur d'esthétique du cinéma, d'analyse filmique et de cinéma documentaire à l'Université de la Manouba (Tunis). Il a dirigé, il y a quelques années, les Journées cinématographiques de Carthage. Acteur important de la vie culturelle tunisienne, il préside l’Association tunisienne pour la promotion de la critique cinématographique (ATPCC). Il a soutenu en 2010 une thèse de doctorat à l’université Paris 1, thèse consacrée aux actualités cinématographiques tunisiennes entre 1956 et 1970.

Cette manifestation est organisée par les enseignants-chercheurs en études cinématographies de l’Université Grenoble Alpes : Aude Fourel, Robert Bonamy, Jacopo Rasmi, dans le cadre du séminaire "Zones politiques du cinéma contemporain", Master Création artistique, UFR LLASIC.
Publié le  12 mars 2019
Mis à jour le  20 mars 2019